Footballeur de génie, Ronaldinho n'est pourtant plus désiré au FC Barcelone qui souhaite le vendre au plus vite. Seul souci : le Brésilien n'est pas très demandé. Et seul Manchester City semble prêt à l'accueillir. Car le Ballon d'Or 2005 paye ses frasques extra sportives.
Et si le talent ne faisait pas tout... Il devait être le digne successeur de Pelé, de Zinedine Zidane ou autre Johan Cruyff. Il devait être le nouveau dieu des stades, l'idole des foules, l'exemple à suivre pour tous les gamins des favelas. Finalement, Ronaldinho a pris une autre direction. Celle déjà suivie il y a quelques décennies par George Best. Des trajectoires qui laissent des regrets éternels aux amoureux du ballon rond. Aujourd'hui, le meilleur joueur du monde il y a peu, devenu indésirable au FC Barcelone, ne sait pas de quoi son avenir sera fait.
Depuis plusieurs semaines, le Barça ne cesse de répéter son envie de se débarrasser de lui. "Quand les cycles se terminent, il est normal que les personnes les plus emblématiques partent, a lancé Joan Laporta le président catalan. J'aimerais beaucoup que Ronaldinho s'en aille comme Frank Rijkaard et qu'on se souvienne de l'homme qui nous a donné deux Ligas et une Ligue des Champions." Le message est clair. Ronnie est sur le marché. Et pourtant, les offres ne se bousculent pas.
City seul en piste
Pire encore, les clubs intéressés se retirent les uns après les autres. Chelsea, qui lui avait fait un pont d'or la saison passée, n'en parle même plus. L'Inter a vite balayé l'hypothèse. Et le Milan AC, l'un des seuls clubs prestigieux à s'être sérieusement penché sur son cas, a fait volte-face. "J'ai toujours eu des doutes sur le fait que Ronaldinho nous soit utile. Aujourd'hui, je pense vraiment que nous n'en avons pas besoin", a déclaré début mai Silvio Berlusconi alors qu'un accord de principe avait été trouvé mi-avril avec le joueur. Une claque monumentale pour Ronaldinho.
Désireux de se débarrasser de son crack brésilien par tous les moyens, Laporta en est même arrivé à faire des concessions en proposant un "pack" Ronaldinho- Zambrotta au Milan selon Sport. Mais le club lombard préférait Samuel Eto'o... En fait, la seule piste sérieuse serait désormais Manchester City, un club de seconde zone par rapport à Milan dont le statut colle peu au potentiel du Brésilien. Mais voilà, Ronnie ne peux plus faire la fine bouche et le Thaïlandais Thaksin Shinawatra, richissime président des Citizen et ancien Premier ministre de son pays, rêve de frapper fort pour faire parler de son club. Résultat, il pourrait lui proposer un salaire pharaonique (12 millions d'euros nets annuels selon L'Equipe soit trois millions de plus que ce qu'il touche au Barça). La durée du contrat ne serait toutefois que de trois ans car City a aussi des doutes quant à la capacité du Brésilien à rester au top.
Sur les traces de Best ?
Ronnie à City ! Peu auraient sûrement parié sur une telle solution. Les raisons de cette déchéance ? Le champion du monde 2002 a une hygiène de vie loin des exigences du haut niveau. Il aime sortir et cela se sait. A Paris ou à Barcelone, le numéro 10 a toujours aimé l'ambiance des boites de nuit. Ses fêtes à répétition, ses retards à l'entraînement, ses blessures véridiques ou diplomatiques sont impossibles à gérer pour un entraîneur souhaitant faire respecter un certain régime à son groupe. Luis Fernandez pourrait en témoigner... Même son corps ne semble plus suivre le rythme. Le journal gratuit espagnol ADN le donnait récemment comme très mal en point physiquement.
Devant un tel constat, on a un petit sentiment de gâchis. Bien sûr, Ronnie a déjà tout gagné. A seulement 28 ans, le natif de Porto Alegre possède déjà une Coupe du monde (2002), une Copa America (1999), une Ligue des Champions (2006), deux championnats d'Espagne (2005, 2006) à son palmarès. Et même un Ballon d'or (2005). De quoi faire rougir beaucoup de joueurs. Mais Ronnie semble être à un tournant de sa carrière avec des perspectives loin d'être réjouissantes. On craint même une fin à la George Best. Après avoir quitté Manchester United à 27 ans à la suite de saisons marquées par ses abus, le "Cinquième Beatle" n'a plus été que l'ombre de lui-même dans des clubs de second rang. "Ronnie sait ce qu'il doit faire pour revenir. Tout dépend de lui pour qu'il redevienne le meilleur footballeur du monde", prévient néanmoins Edmilson, son coéquipier au Barça. Mais le talent ne fait pas tout...
Source:Eurosport.